Marie-Christine de Navacelle

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Marie-Christine de Navacelle
Marie-Christine de Navacelle.
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (82 ans)
Nationalité
Activité

Marie-Christine de Navacelle (née le est une responsable d'institutions culturelles en France et à l’étranger. Elle est programmatrice de cinéma et fondatrice du festival Cinéma du réel au Centre Georges Pompidou.

Biographie[modifier | modifier le code]

Après des études de lettres à la Sorbonne, elle débute comme assistante à la Bibliothèque Mazarine de l'Institut de France en 1965, puis passe le concours de conservateur en 1976 a 1988. Chargée du secteur audiovisuel à la BPI (de 1976 à 1988). Chef de la Division des Programmes de la Direction de la Communication du Ministère des Affaires Etrangères (de 1988 à 1995). Directrice de l’Institut Franco-Japonais de Tokyo (de 1996 à 2001). Directrice du Centre Culturel Français du Cambodge (de 2002 à 2003). En poste à la Bibliothèque nationale de France, chef du Service Images du Département de l'audiovisuel (en 2003).

Carrière[modifier | modifier le code]

En 1969, elle est nommée à la bibliothèque de l’École nationale supérieure des bibliothèques (dite Bibliothèque de Massy)[réf. nécessaire].

En 1976, elle est affectée à la bibliothèque publique du Centre Pompidou qui était en préfiguration où elle est chargée de l'audiovisuel[1].

Elle dirige en 1979, au Centre Pompidou, le festival qui prit alors le nom de Cinéma du réel[2],[3], fonction qu'elle assure près de 10 ans[4],[5].

En 1988, elle est détachée au ministère des Affaires Étrangères où elle est chargée de la diffusion du cinéma français à l’étranger et des coproductions de films[6].

Membre de différents conseils d'administration comme le Festival de Cannes, Unifrance, la Cinémathèque française[7], elle participe à plusieurs commissions de production et de diffusion du Centre national du cinéma[réf. nécessaire].

En 1989, dans le cadre des manifestations du Bicentenaire de la Révolution française, elle fait circuler à travers le monde[Où ?] un programme de films français[réf. nécessaire].

En 1992, elle organise à Moscou une rétrospective intégrale de Jean-Luc Godard, en sa présence[réf. nécessaire].

De 1996 à 2002, elle dirige les Instituts français de Tokyo[8] et Yokohama où elle organise, entre autres, une rétrospective intégrale des œuvres de Robert Bresson.

Avec Agnès b. et le soutien de l'Asahi Shimbun, le journal japonais, elle fait en 1997 et 1998 circuler un Festival de films français à travers tout le Japon[réf. nécessaire].

Elle est à plusieurs reprises membre du Comité de programmation du Tokyo Summer Festival (en)[Quand ?][réf. nécessaire]. Elle a été également membre du Conseil d'administration de la Maison Franco-Japonaise[Quand ?][réf. nécessaire].

En 2002, elle prend la direction du Centre culturel du Cambodge à Phnom Penh, Siem Reap et Battembag[réf. nécessaire]. Elle participe à l'initiative de Rithy Panh, à la création d'un Centre d'Archives du Cambodge[Lequel ?][réf. nécessaire].

En 2003, elle rejoint la Bibliothèque nationale de France où elle est chargée du cinéma et organise avec les Cahiers du cinéma un cycle de débats autour du livre et du cinéma Écrire/filmer[9].

En 2009, elle organise au Japon, avec le photographe Chihiro Minato, une exposition des photos prises par Emmanuelle Riva et la scripte Sylvette Baudrot sur le tournage du le film d’Alain Resnais, Hiroshima mon amour[10].

Elle est membre du jury du Festival international du film de Tokyo en 2022[11],[12].

Depuis[Quand ?], elle est conservatrice indépendante, essentiellement entre la France et le Japon[réf. nécessaire], sur des expositions[Lesquelles ?] et des présentations de films[Lesquelles ?] et publie des livres sur le cinéma.

Expositions[modifier | modifier le code]

  • Ulysse Alice O'hisse, exposition sur les livres d'enfants au Forum du Centre Pompidou en 1978.
  • Le Mail art en 1997 à Tokyo dans le cadre de l'Année de la France au Japon.
  • Hiroshima mon amour avec des photos d'Emmanuelle Riva à Hiroshima, Tokyo, Osaka puis en France à la Maison de la Culture du Japon et au Festival de Lectoure, de 2007 à 2010.
  • Depardon/Tokyo 1964-2016, pour la Fondation Chanel au Nexus Hall de Ginza en 2017.

Programmations de films[modifier | modifier le code]

  • Cinéma du Réel au Centre Pompidou (1979-1988)
  • Centenaire du cinéma dans le cadre des manifestations du Bicentenaire de la Révolution française (1989)
  • Jean Luc Godard, Rétrospective intégrale de ses films en sa présence à Moscou (1992)
  • Robert Bresson, Rétrospective intégrale de ses films à Tokyo au Bunkamura (1999)
  • Agnès B aime le cinéma, avec l'Asahi Shimbun à Tokyo et dans plusieurs villes du Japon (1997-1998)

Productions[modifier | modifier le code]

  • Reporters de Raymond Depardon (1981)
  • Il était une fois la Télévision de Marie Claude Treilhou (1985)
  • La Valse des médias de Luc Moullet (1987)
  • Aux quatre coin-coins du Canard enchaîné de Bernard Baissat (1987)
  • La Drôle de guerre de Raymond Queneau de Nelson Pereira dos Santos (1987)
  • Histoires d’Amériques de Chantal Akerman (1989)
  • Emmanuelle Riva c'est ton nom de Michelle Porte (2016)

Publications[modifier | modifier le code]

  • Cinéma du Réel avec Claire Devarrieux (éditions Autrement, 1988)
  • Le Cinématographe de Robert Bresson (Ed TIFF Tokyo, 1999)
  • Agnés B aime le cinéma (Ed Asahi Shimbun, 1998)
  • Hiroshima 1958 avec Chihiro Minato (Ed Inscript Tokyo, 2008)
  • Tu n'as rien vu à Hiroshima (Ed Gallimard, 2009)[13]
  • Fred Wiseman (coédition Moma de New York et Gallimard, 2011)[14]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Explorer une autre réalité », sur lemonde.fr,  : « Le succès considérable remporté les années écoulées est le résultat d'un énorme travail accompli à partir de la B.P.I. par Marie-Christine de Navacelle, responsable du service audiovisuel, en liaison étroite avec deux organismes intéressés au premier chef par le cinéma documentaire, le C.N.R.S. audiovisuel de Jean-Michel Arnold et le Comité du film ethnographique de Jean Rouch. »
  2. Clarisse Fabre, « L’image brouillée du Cinéma du réel », sur lemonde.fr,  : « En 1979, la Bibliothèque publique d’information (BPI) du Centre Pompidou créait, sous l’impulsion de la responsable du secteur audiovisuel de l’établissement Marie-Christine de Navacelle, le Cinéma du réel sous l’égide du cinéaste ethnologue Jean Rouch. »
  3. Marie Fillet, René Fillet, biographie à plusieurs voix, BPI, (lire en ligne)
  4. Jacques Mandelbaum, « L'art délicat du fragment » : « On est loin de la longévité des valeureuses pionnières, Marie-Christine de Navacelle (1978-1987) et Suzette Glenadel (1987-2004). »
  5. Annick Peigne-Giuly, « La passeuse passe la main », sur Libération (consulté le )
  6. « La fête du cinéma africain Au Burkina-Faso, l'édition 1993 du Fespaco a cristallisé les réussites, les dérives et les interrogations des réalisateurs du continent », sur lemonde.fr,
  7. Patrick Olmeta, La Cinémathèque française: De 1936 à nos jours, CNRS Éditions, (lire en ligne), p. 156
  8. « Institut français du Japon – Tokyo », sur Institut français du Japon - Tokyo,
  9. Jean-Luc Douin, « "Ecrire/Filmer" invite écrivains et cinéastes au dialogue », sur lemonde.fr,  : « C'est pour rappeler et marquer la présence de l'audiovisuel dans cette institution que Marie-Christine de Navacelle a créé il y a plusieurs mois, avec la complicité des Cahiers du cinéma,un cycle de rencontres intitulé "Ecrire/Filmer". »
  10. « Souvenirs d'Hiroshima par Emmanuelle Riva et Sylvette Baudrot », sur Cinemathèque,
  11. « Le festival du film de Tokyo démarre avec le retour d'invités étrangers, la célébration des talents locaux et Ultraman », sur Offshore Festival, (consulté le )
  12. « 35th Jury | 35th Tokyo International Film Festival(2022) », sur 35th Jury | 35th Tokyo International Film Festival(2022) (consulté le )
  13. Michel Temman, « Hiroshima l’œil de Riva », sur Libération (consulté le )
  14. « Frederick Wiseman, cinéaste des lieux », sur lemonde.fr,

Annexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Ulysse, Alice o'hisse Le Monde de l'éducation, mars 1978
  • Marie-Christine de Navacelle, du livre au film par Louis Marcorelles, Le Monde, 10 mars 1984
  • Petits écrans et grands publics, la politique des films de la BPI Bulletin des bibliothèques de France, 1985 no. 5
  • Marie-Christine de Navacelle par Futoshi Koga, Asahi Shinbun, septembre 1998
  • Tout le monde en 16mm de Charlotte Garson, Les Cahiers du Cinéma, mars 2011
  • Étude de la création du festival Cinéma du Réel par Marie Termignon, Université Paris1-Panthéon Sorbonne, Mémoire de master
  • Entretien avec Marie Christine de Navacelle Cinéma du Réel archives du blog
  • Marie-Christine de Navacelle, « Petits écrans et grands publics », sur bbf.enssib.fr, (consulté le )